Activités du Jumelage: Ernée – Dorsten à vélo: 866 kms

Un projet est lancé par Michel Gautier, proposé à Monique et Guy Island: se rendre à Dorsten (Allemagne) à vélo... et c'est parti le 26 octobre.

Vendredi 26 octobre:

Nous partons à 8 heures du matin, il fait encore nuit mais nous avons un bon éclairage.

Nous sommes accompagnés, pour cette première étape par nos amis cyclotouristes du RCE:Roland Barrais, Marcel Painchaud, et Gérard Etillieux.

Après une première pause à Lassay Les Châteaux ( un petit café chez Benoît, le fils de Michel) nous roulons vers Lignères-Orgères pour déjeuner ensemble. Avant de dire au revoir à nos «accompagnateurs» il nous faut réparer! Crevaison pour Michel! Çà commence bien...

Nous avançons vers les Alpes Mancelles. Nous traversons le forêt d'Ecouves en attaquant de très longues montées.

132 kms ont été parcourus. Nous arrivons à Moulin La Marche dans l'Orne. Il fait froid et nous apprécions la chaleur de notre hôtel et le bon repas.

Samedi 27 octobre:

Nous sommes debout à 6h15 et notre premier souci est: Quel temps fait-il? Nous ouvrons la fenêtre et« la couleur» est annoncée: pluie et froid mais le meilleur reste à venir...

Nous avons pris un solide petit-déjeuner. Nous avons enfilé nos longues capes de pluie et nous partons dans la nuit. La neige se met alors à tomber... Nous roulons en file indienne le long de la berme. Les sapins et les champs de colza blanchissent. La neige s'accumule sur nos manches et pour couronner le tout le vent souffle fort et dans le mauvais sens....sur 25 kms.

Nous nous sommes arrêtés à Breteuil pour nous réchauffer avec un café et changer de chaussettes! Heureusement le temps s'améliore.

A Evreux le beau temps revient mais un vent fort nous accompagnera toute la journée.

Nous traversons l'Eure et longeons ensuite la Seine sur 8 kms

Nous apercevons de loin, la ville des Andelys qui est notre ville étape. A 1 km de notre hôtel nous sommes pris dans une bourrasque de vent et de grêle. Le ciel est noir, il fait presque nuit et nous devons nous mettre à l'abri sous un arbre et dans une cabane.

Nous pensions visiter le château Gaillard, si impressionnant vu de loin, mais nous rentrons vite à notre hôtel pour nous sécher.

Heureusement cette étape était courte:114kms en 6h30.

Un repas gastronomique nous a bien réconfortés ce soir-là!

Dimanche 28 octobre:

Nous nous «lançons» sur la route vers 7h30. (changement d'heure cette nuit-là)

C'est le calme d'un dimanche matin. Les toits sont blancs, les voitures recouvertes de givre,

mais déjà le soleil se lève éclairant la campagne, en Seine Maritime. Cette belle lumière nous dynamise.

Les champs de betteraves s'étendent à perte de vue et les arracheuses à chenille sont à l'œuvre. Les tracteurs vont et viennent pour labourer. Il reste beaucoup de pommes-de-terre à ramasser. Les paysages sont les mêmes dans l'Oise et la Picardie. L'habitat change car les maisons, voire les églises, sont recouvertes avec de petites briques plates, dans un dégradé de rouge.

134 kms s'affichent à nos compteurs et nous nous installons à Rosières en Santerre.

Lundi 29 octobre:

Nous atteignons la frontière Belge à Eppe-Sauvage.(144 kms)

Nous roulons encore dans l'Oise. 100 kms sont parcourus à 13 heures! Heureusement car dans l'après-midi nous devons rouler sur des routes boueuses. Michel a eu une «fausse bonne idée!» en voulant prendre un raccourci... En effet il ne pensait pas que la pluie et la terre faisaient de la boue... de la boue collante qui s'est bloquée entre nos pneus et le garde-boue... IL nous a fallu démonter nos roues et gratter avec une «petite cuillère» la boue collée au garde-boue! Michel avec son vélo, mieux «adapté» à ce genre de route passait partout! Nous avons dû trouver une station de lavage pour nettoyer nos vélos.

Le soir, nous étions à la frontière Belge, dans une chambre d'hôtes, tenue par une dame très gentille et soucieuse de notre confort.

Michel et Guy ont dégusté une célèbre bière d'abbaye: la Chimay «bleue».

Notre repas fut constitué de 500grs de pâtes préparées par notre hôtesse, et d'une part de camembert...sans oublier le vin rouge! Cette dame nous a raconté la vie des douaniers, avant la suppression des frontières, et nous a parlé de tous leurs petits trafics! Ce fut une très agréable soirée.

Mardi 30 octobre:

Nous entrons en Wallonnie (région où l'on perle le français)

Le paysage change. Il y a de la «bosse» comme disent certains! C'est une région d'élevage et de forêts. C'est un paysage de «bocage».

Nous passons à proximité de Charleroi, puis direction Namur. UN petit arrêt s'impose: Michel se «dégonfle» Il faut réparer la roue avant... (heureusement! Mais toutes ses sacoches sont à défaire!)

Une longue et belle descente nous conduits au bord de la Meuse. Nous allons la longer, sur un chemin parfois étroit, sur 30 kms. C'est magnifique avec les arbres aux couleurs de l'automne. La Meuse est un fleuve actif, avec des péniches qui vont et viennent et ses industries installées tout le long.

Nous arrivons à Huy (140 kms).Là nous allons profiter d'une chambre d'hôtes de 80 m2.

L'accueil y fut chaleureux. La dame nous a dit à plusieurs reprises «mais vous êtes complètement dingues» de faire un tel voyage à vélo!

Mercredi 31 octobre:

Nous quittons Huy en empruntant une montée très très raide! La plus terrible du voyage! Il en est souvent de même en quittant les vallées, les fleuves ou rivières.

Nous abordons les Flandres et le relief devient plat. Nous apprécions les pistes cyclables qui nous offrent plus de sécurité.

Nous passons près d'une ville bien connue: Maastricht et entrons au Pays-Bas à Rosemond Par cette belle journée nous avons parcouru 140 kms.

A 17 heures nous arrivons devant la mairie de Venlo. Par l'intermédiaire de l'office du Tourisme nous trouvons une chambre; il est temps car à 16h45, la nuit tombe.

Jeudi matin 1er novembre:

Il ne nous reste plus que 80 kms, mais nous partons tôt ( 8 heures) car nous ne savons jamais ce que la journée nous réserve!

Nous pensons à nos amis d'Ernée qui sont dans le car, en route vers Dorsten, depuis 6 heures du matin.

Nous avons du mal à sortie de Venlo. Nous cherchons Hérungen. Michel qui est notre «GPS» est désolé de nous avoir fait faire 6 kms de trop! Rien de grave après avoir parcouru près de 800kms!

C'est fait, nous arrivons en Allemagne.

A Moers, nous demandons notre route à un groupe de randonneurs. Ils vont nous accompagner sur une dizaine de kilomètres. Ils nous font traverser une forêt; nos vélos ne sont pas très adaptés au tout terrain! C'est un bon souvenir.

Nous franchissons le Rhin à Orsoy, sur un bac.

Il nous faut 10 minutes pour effectuer la traversée. Michel qui avait fait le même trajet 15 ans auparavant, voulait une photo «souvenir» de cette traversée du 1er novembre 2012. Ce qui a été fait!

Il nous reste 20 kms pour arriver à Kirchellen où nous déjeunons tranquillement. La pluie se met à tomber...

Dorsten 6 kms... c'est la fin de notre aventure. Nous devons rouler sous un «déluge».

En arrivant, place de la Mairie à Dorsten nous sommes heureux d'avoir réalisé un projet. Nous avons passé tous les trois de bons moments sur nos vélos et nous rapportons de bons souvenirs: la gentillesse des gens, les magnifiques paysages.

A 15h30 nous avons rendez-vous avec un journaliste de Dorsten pour faire des photos.